CAMILLE, GONTRAN.
GONTRAN.
Que dit-elle donc, cette folle ?... Est-ce que vous souffrez ?
CAMILLE.
Non... une enfant !... Au contraire, je n'ai jamais été si gaie, si contente, cette douce nuit, ces fleurs, ces bruits de fête me charment... enfin !... je suis heureuse ! et je voudrais que tout le monde fût heureux autour de moi... (Avec grâce, lui prenant le bras :) L'êtes-vous ?
GONTRAN.
Mais si je n'étais pas heureux, quand vous me parlez de ce ton-là, je serais fort coupable...
CAMILLE.
Eh bien ! si ce ton-là vous plait, je veux le garder toujours... Si vous saviez combien je me reproche cette amertume, cette humeur maussade dont je vous afflige trop souvent...
GONTRAN.
Mais, vraiment, ma chère amie, je suis touché...
Madame de Saulieu entre à gauche.